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28 CHAPITRE 1". — ORIGINES DU LYRISME

Les modes primitifs étaient également au nombre do trois : le doricn, le phrygien et le lydien. Le mode doricn était celui qui, dans le genre diatonique, avait son demi- ton au grave; le mode phrygien l'avait au milieu, et le mode lydien à Taigu. Les Grecs, contrairement à notre habitude, prenaient pour gamme type une gamme des- cendante; de telle sorte que la tonique de leurs modes était la note la plus élevée de chacun d'eux. Le ton le plus grave de chaque mode servait de finale aux mélo- dies composées dans ce mode ^

Après s*ctre longtemps contentés du tétracorde simple, les Grecs eurent Tidce de le doubler. Us ajoutèrent un second tétracorde à l'aigu du premier, de telle sorte que tous les deux eussent une note commune. De cette façon les sept notes de Theptacorde ne comprenaient pas en- core un intervalle d'octave. On obtint d'abord l'octave en élevant d*un ton la corde la plus aiguë du second tétra- corde; puis, comme l'intervalle entre cette note et la suivante se trouvait être ainsi d'un ton et demi, on par- tagea cet intervalle en un demi-ton et un ton, en y inter- calant une note nouvelle. La gamme diatonique grec- que se trouva alors définitivement constituée avec cinq tons et deux demi-tons. Par suite de cette extension de la gamme, en même temps que les trois modes primitifs subsistaient, trois autres prirent naissance. La note la plus élevée de chacun des trois modes anciens se trouva

��-/poaj, de ces nuances qui modifiaient d'une quantité minime ces rapports fondamentaux, et produisaient assurément des effets parti- culiers. L'emploi des xP®»' ^^ pouvait appartenir qu'à l'art des vir- tuoses, mais non au lyrisme choral, qui nous occupe particulière- ment. Voy. sur les xpo^^ outre les ouvrages déjà cit»'îs, une analyse très claire, par M. Riemann, d'une étude de M. Bernardakis, dans la Revue archéologique du mois de septembre 1876 (compto-rendu de la première séance de Tlnstitut de Correspondance hellénique d'A- thènes). 1. Gevaôrt, t. I, p. 130.

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