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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t2.djvu/539

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ANAXAGORE 527

En même temps qu*Empé(locle exposait ces idées, Leucippe, dont on ignore la patrie, fondait la doctrine atomistique ^ Mais comme il ne reste rien de Leucippo, qu'on s est même demandé s'il avait écrit sa doctrine -, et qu'en tout cas ses idées furent reprises et mises en pleine lumière dans les ouvrages de son disciple Démo- crite, l'ordre des temps nous amène tout de suite à Anaxagore'.

Celui-ci, on Ta vu plus haut, était plus âgé même qu'Empédocle. Les meilleures autorités placent sa nais- sance tout à fait au début du v' siècle *. C'est seulement à cause de l'apparition tardive de son ouvrage qu'on doit, ce semble, le placer après Empédocle. Il était de Clazomènes, ville ionienne d'Asie-Mineure. Issu d'une famille noble et riche, il ne voulut s'occuper que de phi- losophie ^ Vers 460, il se rendit à Athènes, où il passa, dit-on, une trentaine d'années **, dans la société de Pé- riclès ^ et des hommes intelligents qui se groupaient au- tour de lui ^ C'est là, sans doute^ qu'il publia son livre

1 . Notice de Diogène Laërce, IX, 30-33.

2. Zeller (t. II, p. 280, note; trad. fr.) cherche à démontrer qu*A- ristote se référait à un écrit de Leucippe ; la chose est probable en effet.

3. Démocrite, né en 460, et qui vécut jusque vers le milieu du siècle suivant, n'appartient plus à la présf^nte période de l'histoire littéraire. Plus jeune qno Protagoras, il a subi son influence, tout en l'attaquant. Nous étudierons Démocrite dans le quatrième volume de cette histoire.

4. Cf. Diogène Lacrce, II, 7. Longue discussion dans Zeller (trad. fr.), t. II, p. 382, n. 2.

5. Platon, Hippias inaj., p. 283; Plutarque, PériclèSf c. 16.

6. Démétrius de Phalôre, dans Diogène Laërce, II, 7.

7. Platon, Phèdre, p. 270, A. Cf. Plutarque, Périclès, c. 4, 6, etc.

8. Euripide et Thucydide passent pour l'avoir connu. Sur les re- lations d'Euripide et d'Anaxagore, cf. Decharme, Revue des Eludes grecques» 1889, p. 234 et suiv., et Wilamowitz-Mœllendorf, Euripi- des Hernkles, t. I, ch. 1. Il semble résulter d'un passage de Platon

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