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570 CHAPITRE X. — HÉRODOTE

cités grecques de ce temps ; ensuite, la lutte de Crésus contre Cyrus (avec retour sur l'histoire antérieure des Grecs) et la fin de Thistoirc do Cyrus (conquête de TIo- nie; prise de Babylone et digression sur Babylone; guerre des Massagètes). Suite de Thistoire des Perses : conquête de TÉgypte (longue digression sur TÉgyptc), guerre do Scythio (digression sur les Scythes), révolte de rionie qui prélude aux guerres médiques. Guerre de Darius contre les Grecs. Enfin, Xerxès, et la seconde guerre médique.

Tel est Tenscmble de Touvrage. Les questions prélimi- naires à résoudre, ou du moins à discuter, sont les sui- vantes : L'ouvrage est-il fini ? Est-il arrivé, dans toutes ses parties, à sa forme définitive ? At-il été composé d'un seul jet, ou peut-on y distinguer certaines parties plus anciennes et d*autres plus récentes ? Comment ces par- ties diverses se sont-elles ajustées les unes aux autres ? Quelles traces peut-on saisir de la division primitive de tout l'ouvrage ? Enfin quelle est, au point de vue littéraire, l'importance de ces questions?

La première, celle de savoir si l'œuvre d'Hérodote est arrivée au terme que la pensée de l'historien lui as- signait d'avance, est fort controversée ^ Le dernier fait

��1. Principaux ouvrages en faveur do la thèse qui consiste à sou- tenir que l'ouvrape est inachevé : Dahlmann, Herodotos, nus seinpm Biich sein Lehen, Altona, 1821; Kirchlioff, Veher die Abfassungszeit ries Jlerodotischen Geschichtswerkes, 2» éd., Berlin, 4878, puis, du m^me autour (en réponse à un travail de M. Gomperz), Ueôer ein Selbsici' tat llerodots, dans les Ménnoires de l'Acad. de Berlin, 1885 ; ajouter la plupart des derniers historiens de la littérature grecque (Borgk, Situ, Christ). — En sens contraire : Gomperz, Herodoleische Sludien, Vienne, 1883, puis Ueher den Abschluss des Uerodoteischen Geschichls- werkes, dans los Mémoires de l'Acad. de Vienne, 1886, p. 507 et suiv. ; et Ed. Meyer, dans le Hheinisches ^fus.» t. XLIT, p. 146. — Denysd'IIalicarnasse, dans sa lettre à C,n. Pompée Sur les principaux historiens, c. 3, admirait la manière dont Hérodote avait choisi la limite finale de son récit. Il est vrai que, dans le même chapitre, il

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