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68 GHAPITHE IL — NOME ANtîIEN

iodicalion se concilie facilement avec la première. Il ne faut d'ailleurs pas trop presser toutes ces affirmations, où rhypothèse évidemment a beaucoup de part. Une au- tre tradition, d*origIne delphienne, lui attribuait la vic- toire dans quatre concours successifs aux jeux Pythiques : c'est ce qu'établissaient les listes officielles ^ Si ce té- moignage a quelque valeur, il no saurait être ici question, suivant la juste remarque d'Otf. MûUer, que des concours musicaux primitifs, antérieurs à l'organisation définitive des jeux Pythiques en 586, et qui, selon Pausanias, re- montaient à la plus haute antiquité*. Mais on sait avec quelle facilité les listes officielles des temples admet- taient, pour les origines, des additions glorieuses et apo- cryphes, et Ion peut se demander si les victoires de Ter- pandre à Delphes sont plus authentiques que celles de Ghrysothémis et de Philammon, qu'on y trouvait, sem- ble-t-il, également rappelées. Il n'y aurait d'ailleurs au- cune date, même approximative, à tirer de cette indication relative aux jeux Pythiques. — Un témoignage plus im- portant se tire d'un autre passage du De Musica^ évi- demment fondé sur la comparaison des œuvres aussi bien que sur la tradition, et qui, attribuant à Terpandre la (( première constitution » de la musique à Sparte S le fait par là antérieur à Thalétas et encore plus à Alcman, si bien qu'on ne saurait placer l'époque de sa vie plus tard que la seconde moitié du viii® siècle *. Nous reve- nons ainsi à la date d'Hellanicos, c'est-à-dire au règne de Midas IL Encore faut-il probablement placer le moment

dans sa Vie de Lycurgue (c. 21), va jusqu'à faire de lui un contem- porain du législateur de Sparte : nous sommes ici dans la pure légende.

1. Plut., De Mus., c. 4.

2. Paus. X, 7, 2.

3. npctfTT) xaTaoraffiç (De mit». y 9).

4. Cette considération exclut absolument la date de 644, donnée par la Chronique de Paros.

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