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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t2.djvu/82

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70 GHAPITHE lî. — NOME ANCIEN

808 de8cendants. Terpandre, comme plus d'un autre poète célèbre, fut véritablement adopté par Sparte, et son nom est inséparable de celui de sa seconde patrie. C est dans la liste des poètes de Sparte, plus encore que dans celle des artistes de Lesbos, que Tantiquité tout entière le pla- çait. Il est le fondateur de Técole citharédique Spartiate, le chef de ce qu'on appelait la première « constitution >», la première forme de la musique à Lacédémone.

Les inventions qu*on lui attribue sont nombreuses, et, comme toujours en pareil cas, il est difficile de dire dans quelle mesure exacte la réalité correspond à la légende. Suivant Pindare', c'est Terpandre qui aurait été l'inven- teur du barbitoSy imité par lui de la pectis lydienne. Cela signifie qu'il fut un des premiers poètes de Lesbos à user de cet instrument, d'origine orientale. Il ne dut guère d'ailleurs se servir du barbitos que dans ses sco- lies, dont nous parlerons plus loin. Mais Tinstrument ordinaire de Terpandre, celui qui accompagna ses chants les plus célèbres et qui fit surtout sa gloire^ ce n'est pas le barbitos, c*est la cithare. Or on lui attribuait aussi une transformation profonde de la cithare.

Il avait, dit-on, inventé la cithare à sept cordes, au lieu du tétracorde seul connu jusque-là. Strabon, qui rapporte cette tradition, cite à l'appui deux vers hexamètres qu'il donne comme étant de Terpandre lui-même ^ :

u Rejetant désormais le chant à la quadruple voix, nous fe- rons retentir en ton honneur, sur la phorminx à sept cordes, des hymnes nouveaux 3. »

Le sens littéral du passage, quoi qu'on en dise, ne paraît pas douteux : le chant « à la quadruple voix »,

1. Dans Athénée, XI V» p. 635, A.

2. Strabon, XIII, p. 618. Cf. Bergk, Poelâs lyr. grxci, p. 11.

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