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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t3.djvu/236

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CHAPITRE VI

SOPHOCLE


bibliographie

Manuscrits. On s’accorde généralement à considérer les divers manuscrits de Sophocle, aujourd’hui dispersés dans les bibliothèques d’Europe, comme des copies d’un même exemplaire, qui serait le manuscrit de la Bibliothèque Laurentienne de Florence, dont nous avons déjà parlé à propos d’Eschyle (Bibl. Laur., plut. 32,9 ; xe ou xie siècle). Ce manuscrit (Laurentianus, L de Dindorf) contient les sept tragédies subsistantes de Sophocle. Il est d’ailleurs assez incorrect. C’est Dindorf qui en a fait ressortir la valeur et qui l’a fait reconnaître comme la base nécessaire de tout travail critique.

Les autres mss. n’ont donc probablement qu’un très faible intérêt. Toutefois l’opinion de Dindorf ayant été contestée, il est bon de mentionner au moins le n°2725 du fonds de l’abbaye de Florence, dans la Bibliothèque Laurentienne (G de Dindorf), manuscrit du xive siècle, qui contient Ajax, Électre, Œdipe roi, et qui semble avoir conservé la vraie leçon dans plusieurs passages. — Les pièces qui ont été le plus souvent copiées sont Ajax, Électre, Œdipe roi, les seules qui fussent ordinairement étudiées dans les écoles byzantines.

Scolies. Ce qui a été dit plus haut des scolies d’Eschyle s’applique aussi à celles de Sophocle. Les meilleures de beaucoup sont celles du Laurentianus. Elles ont été complétées et corrigées à l’aide du Florentinus G. Il y a en outre une masse considérable de scolies byzantines qui se rapportent surtout aux trois pièces qu’on avait coutume d’étudier dans les écoles du Bas-Empire.

Les scolies du ms. L parurent pour la première fois dans l’édition de Sophocle (1518) ; d’où leur nom vulgaire de scolies