romaines. La principale recension de ces scolies, après celle de Brunck (1786), a été celle de Elmsley et Gaisford (1825).
Dindorf a donné en deux volumes (Scholia in Sophoclem, Oxford, 1852), une excellente recension des scolies du ms. L et un choix judicieux des autres, d’où il a tiré tout ce qui a quelque valeur. On peut y lire en outre dans le tome II, p. xviii et suiv., une dissertation de G. Wolf, De scholiorum Laurentianorum auctoritate. — Notons aussi la publication récente de M. Papageorgios, Scholia in Sophoclis tragoedias vetera, 1888, Biblioth. Teubner.
Éditions. L’édition princeps des tragédies de Sophocle a été donnée à Venise par les Aldes en 1502. — Turnèbe (Paris, 1553) institua un texte assez différent de celui des Aldes, en se servant d’un manuscrit qui avait été revu et corrigé arbitrairement par Démétrius Triclinius. Ce texte, qui supprimait un certain nombre de difficultés, a joui pendant plus de deux siècles d’une grande autorité, et les éditions qui se sont succédé durant ce temps l’ont toutes plus ou moins reproduit. Brunck, le premier (Sophoclis quae exstant omnia, Strasbourg, 1786), rejeta ce texte altéré pour revenir à celui des Aldes, qu’il améliora.
De notre temps, les tragédies de Sophocle ont été l’objet d’une série d’importants travaux critiques et exégétiques. Le principal honneur de cette grande entreprise revient à G. Dindorf (Sophoclis tragœdiæ et fragmenta, Oxford, 1832-49 ; texte revu et corrigé dans ses Poetæ scenici, 5e éd. Leipzig, 1869) ; le texte qu’il a établi a été adopté dans la Bibliothèque Didot ; c’est aussi celui qu’a suivi, en le corrigeant quelquefois, M. Tournier dans ses éditions successives, publiées par la maison Hachette. À côté du nom de Dindorf, il faut placer celui de Wunder, auteur d’une édition justement renommée par son commentaire (Leipzig, 1831-78), et ceux de Schneidevin et Nauck, dont le Sophocle (1849-78) est aujourd’hui le plus en usage. Pour les fragments, voir, en tête du chap. II, l’indication des recueils spéciaux.
Lexiques. Deux lexiques spéciaux de Sophocle doivent être cités ici. Le premier est celui d’Ellendt, publié en 1826, à la fin de son édition ; il a été de nos jours revu et rajeuni par H. Genthe, Berlin, 1867-72. Le second est celui de G. Dindorf, qui a paru à Leipzig en 1871.