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474 CHAPITRE XI. — COMÉDIE ANCIENNE

(AouXoStSà'7xa>.o;), de ses Hommes fourmis (MupjjwQxav- 0p(j)7:ot). Un passage de ses Mineurs (MeTa>.>.75ç) contient une description, en trrnte-trois vers, d'un royaume infer- nal transforme par le poète en pays de cocagne *. Tout cela permet de croire que Phérécratès aurait gagné à être mieux connu; mais, dans Tétat de nos renseigne- ments, ce serait lui donner trop d'importance relative que d'insister davantage.

Contentons-nous de mentionner Téléclidès, Hermippos et son frère Myrtile, Philonidès enfin, tous, à peu de chose près, poètes du même temps, prédécesseurs immédiats d'Aristophane et continuateurs de Gratines. Les vives railleries des deux premiers sur le compte de Périclès doivent être rappelées pour bien montrer le ton ordinaire et la hardiesse accoutumée qui prévalaient alors dans la comédie ^ Celle-ci avait ses habitudes prises, ses formes normales, ses sujets préférés ; elle était donc vraiment constituée. Avant de parler d'Aristophane et de ses con- temporains, essayons de montrer rapidement ce qu'était cette constitution dramatique.

IV

Lorsque l'État, comme nous l'avons dît, prît à son compte les concours de comédie après les guerres médi- ques, il se régla dans Tensemble sur ce qu'il faisait déjà pour la tragédie. De là des ressemblances d'organisation, qui nous dispensent d'insister sur beaucoup de choses déjà exposées ^

Les occasions de représentations étaient en somme

1. Fragm. 108 Kock (1 Didot).

2. Télôclidôs, fr. 42 Kock (Inc. fabul. 4 Didot), 44 Kock (Incert. &b. 6 Didot). Hermippos, fr, 46 Kock (Moipat, 1 Didot).

3. D'une manière générale, nous renvoyons ici aux manuels d'ar- chéologie scénique déjà cités à propos de la tragédie.

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