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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t3.djvu/558

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5'»C •:HAPITRE XII. — ARISTOPHANE

n'est terminée qu'à la Ga de la seconde. Mais cette en- treprise, si l'on y regarde de près, se dédouble en deui phases, dont l'une, qui est décisive, remplit la première partie, tandis que Tautre, qui en est la conséquence et le développement, devient le sujet de la seconde. Les deux esclaves de Démos, conjurés contre le Paphia- gonien, lui suscitent un rival en la personne du Char- cutier ; ils soumettent celui-ci à un rigoureux examen, ils Tencoiiragent, lui font la leçon et enfin le mettent aux prises avec Cléon: c*est la première partie des Chevaliers. Une fois Agoracritc transformé en démap^ogue, la lutte se poursuit entre les deux rivaux jusqu'à la défaite Cléon : c'est la seconde partie ; elle est la conséquence la première et elle consiste en une série de scènes abso- lument analogues par leur succession à celles dont nous venons de parler. Tel est aussi le plan de Lysistrate, des F Mes de Démêler^ des Grenouilles. On voit qu'il difl%re à peine du type qui a été d'abord défini.

Dans les Nuf*es, le plan est un peu plus compliqué. Il y a, pour ainsi dire, deux entreprises successives. Slrep- siade se propose d'abord d'étudier lui-même la rhétori- que, il échoue; il met alors son (ils à sa place, et il réus- sit; mais justement, quand il est arrivé à ses fins, son succès tourne contre lui. Il résulte de là que l'intrigue s(^ prolonge jusqu'au dénouement et que les scènes de pure démonstration sont répandues un peu partout, au lieu d\Hrc groupées dans la seconde partie. C'est la seule des pièces subsistantes qui ne se laisse pas ramener au type (les Acharniens,

Il est bien évident que cette structure caractéristique a (lu tenir à di^s habitudes prises. Des deux parties que nous avons distinguées, la seconde représentait encore la comédie primitive, simple défilé de pitres, série d'en- trôi^s bouffonnes à peine liées entre elles ; la première est manifestement une extension du prologue, qui avait

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