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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t3.djvu/58

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46 CHAPITRE II. — ORIGINES DE LA TRAGÉDIE

Olympiade (484-481)^ Ces deux dates doivent nous donner approximativement les deux termes extrêmes de sa vie littéraire. Selon Suidas, il aurait fait représenter cent soixante drames et il aurait été vainqueur treize fois. Le premier de ces chiflres a contre lui sa propre invraisem- blance - ; le second peut bien être exact. Une seule de ses tragédies nous est connue par son titre : c'est YAlopé^ empruntée aux légendes de TAttique ^ Aucun fragment certain de Chœrilos n'est venu jusqu'à nous*. Ajoutons qu'un vieux proverbe nous le représente comme le roi du genre satyrique ^

Pratinas de Phlionte a eu un peu plus de célébrité. Il concourut, nous dit-on, avec Eschyle et Chœrilos dans la 70« Olympiade (500-497 av. J.-C.) ^ c'est la seule date de sa vie qui nous soit connue. Suidas lui attribue cinquante pièces, dont trente-deux drames satyriques. C'est en effet dans le drame satyrique surtout que Pratinas semble avoir marqué sa supériorité. Ses Sàrupoi et ceux de son fils Aristias passaient pour les plus remarquables après ceux d'Eschyle ^. Nous y reviendrons plus loin. Un titre incertain de tragédie (les Caryatides) et un titre authenti- que de drame à satyres (les Lutteurs), voilà tout ce qui nous reste de lui, en dehors de quelques fragments lyri-

1. Cyrille, c. Julien, p. 13 B.

2. Il est à remarquer toutefois qu'au temps de la jeunesse de Chœ- rilos les tragédies pouvaient être beaucoup plus courtes qu'elles ne le furent plus tard. En outre, les divers épisodes d*un même groupe pouvaient avoir des titres à eux, distincts du titre collectif. Nous sommes là en pleine obscurité; il faut donc se garder d*être trop af- firmatif.

3. Pausanias, I, 14, 2.

4. Les quelques mots cités par Eustathe {Iliade, p. 809, 43) et par Tzetzés {Rhet. gr. de Walz, III, p. 350), pourraient bien appartenir à un autre Chœrilos.

5. *Hvtxa ô' T^v pao-iXeù; XoiptXoç êv caTupoiç. Proverbe cité par les grammairiens latins, notamment par Plotius, p. 507, Keil.

6. Suidas, IIpaT^vaç.

7. Pausanias, II, 13, 5.

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