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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t3.djvu/633

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CONTEMPORAINS DE MÉNANDRE 621

morienteSf pièce aujourd'hui perdue, il avait traduit ses SuvaxoôvriaxovTeç. Il semble, d'après les titres et les frag- ments subsistants de ses œuvres, que Diphile fût, entre les poètes de ce temps, celui qui resta le plus fidèle à l'esprit de la période précédente. La parodie mythologi- que demeura dans son théâtre comme un élément dra- matique de quelque importance.

ApoUodore, de Carystos en Eubée, mérite surtout d'être mentionné pour avoir fourni à Térence l'original du Phormion et de VHécyre. Ces deux pièces nous don- nent une idée des plus favorables de son talent ; mais le peu qui nous reste de lui ne permet pas d'essayer de le caractériser autrement.

Posidippe, de Cassandréa en Macédoine, débuta sur la scène, selon Suidas, trois ans après la mort de Ménandre, par conséquent vers 290 *. Il représente donc pour nous la dernière génération des poètes de la période attique. Aulu-Gelle atteste qu'il fut imité ou traduit sur la scène latine ; il est impossible de dire aujourd'hui, d'après les rares fragments de ses pièces, par quels mérites pro- pres il se distinguait.

Vers le milieu du ui' siècle, la comédie est un genre épuisé en Grèce. D'obscurs poètes composent encore des pièces médiocres, soit à Athènes^, soit au dehors, en particulier à Alexandrie. Aucune de ces œuvres ne réus- sit à fixer l'attention publique. Mais c'est précisément le temps où Livius Andronicus et Névius commencent à por- ter sur la scène romaine les chefs-d'œuvre du théâtre grec. Là, devant un public jeune et naïf, la comédie

��1. Suidas, riodcScTCTcoc.

2. Les textes épigraphiques prouvent que, dans la première moi- tié du !!• siècle, les concours comiques avaient lieu encore à Athè- nes, sinon annuellement, du moins fréquemment (GIA, II, 975). Les con- currents admis étaient toujours au nombre de cinq. Donc les poètes étaient nombreux, mais le genre n'était pas pour cela plus florissant.

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