Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t3.djvu/73

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE THÉÂTRE 61

dêmobstfatîoiis publiques et religieuses *. Ce lieu fut d'abord à Athènes Tètgora. On peut admettre, d'après les témoignages, qu'au vi® siècle, quand avaient lieu les concoures tragiques auxquels prirent part Thespîs, Chœ- rilos, Pratinas et leurs contemporains, on élevait sur la place du marché, centre politique et religieux de la cité, des gradins en bois qui entouraient une orchestra ou place de danse ^.

Quand la tragédie devint plus pompeuse, Tagora se trouva trop étroite pour le spectacle à déployer. D'ail- leurs, oUe servait de marché, et on né pouvait sans inconvénient la soustraire à sa destination naturelle. On transporta la tragédie dans le doHiaine sacré du dieu en rhonneur de qui elle était célébrée ^ Le téménos de Dio- nysos s'étendait au sud-est de l'acropole autour d'un sanctuaire qui lui était consacré ^. On l'appelait le Lénéon.

��1. Les idées anciennement admises sur l'organisation matérieUe du. ihéâtte athénien etsUr la date des constructions dont il se com- posait ont été plus ou moins bouleversées de nos jours par les fouilles que M. Dôrpfeld a pratiquées au théâtre de Dionysos et par les con- clusions qu'il en a tirées. Il est fort difficile aujourd'hui de se pro- tidncef résolument sur ces questions. Les idées de M. Dôrpfôld ont été indiquées plutôt que développées à plusieurs reprises. Il se propose de les exposer en détail dans un ouvrage qui n'a pas encore paru. Voir A. Millier, ouvr. cité, Nachtrâge» p. 416; art. Theatergebaude de Kaworau dans les Denkmaler d. Klassischen Alterthums ; article do Dôrpfeld dansfleWmer philologische Wochenschrift» 1890, p. 491, résumé dans Classical Review, 1890, p. 274 par miss Jane Harrisson, et réfuté dans la même revue (p. 277) par M. Haigh. M. Dôrpfeld en général parait tenir trop peu de compte des témoignages.

2. Photius, Lex. : "Ixpta toi èv tt; àyopà àç* wv èÔeôvxo toùç Atovuata- xouç àytova; Tcpiv r\ xaTaerxEyao-Ôyjvai xb iv Aiovûcov Ôéaxpov.

3. L'anecdote rapportée par Suidas (Ilpatcva;) et relative à l'écrou- lement des gradins en bois indique peut-être approximativement la date où cette translation eut lieu.

4. Il y en eut deux plus tard (Pausan. I, 20, 3), mais il est proba- ble qu'au temps dont nous parlons, il n'y en avait encore qu'un seul, celui que Pausanias désigne comme àpx«t<iTaTov. — M. Dôrpfeld pense aujourd'hui que le Lénéon était distinct du téménos de Dio-

��k

�� �