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98 CHAPITRE III. — CONCOURS TRAGIQUES

diGéQs et améliorées. Quelques-unes ne méritent . qu'une simple mention : par exemple, le ^povmov, qui servait à imiter sous la scène le roulement du tonnerre ^ D*autres ont eu plus d'importance. Les àva-iéajxaTa étaient proJwt- bleoM^nt des trappes mobiles, au moyen desquelles on pouvait élever de dessous la scène des personnages mer- veilleux qui semblaient ainsi sortir de terre; d'autres fois, ils montaient simplement par des degrés ou des échelles, invisibles pour les spectateurs, qu'on appelait

(apa)vtot 5cXt[7,ax£ç 2. Lorsque des, dieux ou des êtres fantas-

tiques se montraient dans les airs, on les soulevait, à Taide d'une Qiachine, évidemment dissimulée derrière la scène, qu'oa désignait par le terme d'a'.wpiQjxa ou simplement de (AY)^avy) : c'était ce qu'on appelait élever les dieux en l'oir (ôçoù; al'peiv). On pouvait par le même moyen les dépor ser ensuite sur la scène (Ôeoù; /caToyeiv) ^ En fait de ma- chines tragiques, aucune n'est plus curieuse que Veccy- clème (i)C)cuxXiQ[i.a). Il servait à faire voir au public d^s scèaes qui se passaient dans le palais ou daoi^ la teote re- présentés par le décor. Par une convention étrange, qui i^nlre mieux que tout à quel point rimaginatipu des Grecs était complaisante au poète, c'était alors l'intérieur du palais ou de la tente qui venait se pilacer sous les yeux du pu^blic. La graqde porte du niilieu s'ouvrait, et on voyait s'avancer une plate- forme à roulettes, sur laquelle se trouvaient groupés les personnages, vivants ou morts, que le poète voulait montrer au public sans être, censé lesf faire sortir. C'est ainsi qu'à la On de Y Agamemnjon d'Eschyle apparaissaient les cadavres du roi et de Cassan- dre, et Clytemnestre debout à côlé du lit où ils gisaient. L'usage^ de Teccyclème est fréquent dans les tragédies du

1. Pollux, IV, 130. Suidas, Bpovtf,.

2. PoUux, IV, 127, 132.

3. PoUux, IV, 131. Cf. Suidas, *EcipT)|i.a. Platon, Cratyle, p, 425 D. Plutarque, ThémisU, 10.

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