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CHAPITRE II
THUCYDIDE

Bibliographie.

Les manuscrits de Thucydide sont au nombre d’une quarantaine, dont sept ou huit, les plus anciens, sont exclusivement étudiés aujourd’hui par les éditeurs. De ces manuscrits anciens, un seul est du Xe siècle : c’est le Laurentianus (C de Bekker), biblioth. de Florence. LXIX, 2. Après lui, par ordre d’ancienneté, se placent le Vaticanus (B), biblioth. du Vatican, n° 152, qu’on attribue au XIe siècle, ainsi que le Palatinus de Heidelberg (E de Bekker, n° 252) et le Britannus de Londres (M. de Stahl, British Museum, n° 727). Ces quatre manuscrits présentent entre-eux d’assez fortes différences dans le détail du style. On est loin de s’entendre sur leur valeur relative ; mais tous les critiques s’accordent pour chercher avant tout chez eux la tradition du texte de Thucydide. Le Cisalpinus (Paris, Bibl. Nat., Suppl. grec, 255, XIIe siècle), l’Augustanus (Munich, 430, daté de 1301) et le Monacensis (Munich, 228, XIIIe siècle), se rattachent plus ou moins directement à l’une ou à l’autre des deux familles représentées surtout par le Vaticanus et le Laurentianus.

Ajoutons qu’un fragment d’inscription retrouvé en 1877 sur l’Acropole (Corpus Inscr. Attic., t. I, Supplément, p. 14, n° 46, F) nous a rendu en partie le texte du traité inséré dans Thucydide, v. 47, et a donné lieu à bien des discussions sur la valeur des manuscrits de Thucydide. Je renvoie sur ce point à l’avant-propos de mon édition, p. v-viii.