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GALIEN ; SES ÉCRITS

une brève réfutation du scepticisme de Favorinus (Περὶ τῆς ἀρίστης διδασκαλίας), un intéressant écrit Sur les erreurs (Περὶ ψυχῆς ἁμαρτημάτων), qui forme la seconde partie du traité Sur Les passions et les erreurs (Περὶ ψυχῆς παθῶν καὶ ἁμαρτημάτων)[1], et un opuscule de médiocre valeur Sur les sophismes de mots (Περὶ τῶν κατὰ τὴν λέξιν σοφισμάτων)[2].

La morale était représentée dans l’œuvre de Galien par environ vingt-cinq écrits, qui ont presque tous disparu. L’ouvrage le plus regrettable en ce genre semble avoir été le traité Sur les différents genres de vie qui résultent de notre conception du souverain bien (Περὶ τῶν ἀκολούθὠν ἑκάστῳ τέλει βίων) ; l’auteur y touchait nécessairement aux questions fondamentales de la morale.

En dehors de la logique et de la morale, Galien avait encore abordé quantité de questions diverses de philosophie dans des livres perdus qu’il énumère lui-même[3]. Enfin, il avait fait à ses heures de la critique littéraire et de la grammaire. Parmi les dix ouvrages relatifs à ces sujets dont il nous donne les titres[4], cinq se rapportaient à l’ancienne comédie, qui semble l’avoir particulièrement intéressé et dont il avait étudié de près le langage. D’autres touchaient à la question de l’atticisme : il avait composé, sous forme de lexique alphabétique en quarante-huit livres, un recueil des mots usités chez les écrivains attiques (Τῶν παρὰ τοῖς Ἀττικοῖς συγγραφεῦσιν

  1. Ces deux écrits sont dans le second vol. des Scripta minora, où ils ont été édités par J. Marquardt, Lipsiæ, 1884.
  2. Dans le tome XIV des œuvres compl., édition de Kuhn (p. 582 sqq.) — Minoïde Minas a publié en 1844, (Paris, Didot) une Εἰσαγωγὴ διαλεκτική attribuée à Galien, mais qui n’est pas de lui. Voir Prantl, ouv. cité. Ella a été rééditée par Kalbfleisch, Galeni institutio logica, Lipsiæ, 1897, Bibl. Teubner.
  3. Sur ses propres écrits, c. 13-16.
  4. M. ouvr., c. 47.