Page:Cultru - Un empereur de Madagascar au XVIIIe siècle - Benyowszky.djvu/115

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successions ouvertes à Madagascar paraît avoir fort irrité le baron sans qu’on aperçoive la raison. À une réclamation sur ce sujet, qui lui fut transmise au cours de 1775, il répondit seulement le 30 décembre de la même année. Il déclarait alors renvoyer à l’administration tout ce qui concernait les listes des morts, leurs successions, ventes, inventaires, etc., et n’en vouloir pas entendre parler.

L’intendant répondit que les ordonnances du roi chargeaient les majors et commandants de tout ce qui concernait ces affaires, et que, par conséquent, ce serait à lui, Benyowszky, d’en rendre compte. On ne s’entendit pas non plus au sujet d’achats de cargaisons et de vaisseaux faits par le baron et que Maillart refusa de solder n’ayant ni ordres pour cela, ni fonds suffisants : « Vous et moi, monsieur, concluait l’intendant, nous avons des ordres ; vous les suivez, nous exécutons les nôtres, c’est au ministre à prononcer et à nous d’obéir. » À cette lettre, Benyowszky répliqua le 5 juin 1776 : « J’ai reçu le 17 du mois passé la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire ; je vous prie d’être tranquille sur la liste des morts, les successions, inventaires et ventes des personnes militaires, je sais mon devoir et je l’ai rempli ; je me flatte que vous vous dispenserez d’exiger de moi des comptes à cet égard. Pour les autres affaires et contestations dont vous me parlez, qui me surprennent beaucoup, je vous prie d’attendre les ordres du ministre. Laissez ces affaires, soit prétendues, soit réelles, tranquilles et soutenez-les autant que vous y êtes intéressé. Je vous souhaite une bonne issue ; tout ce que je puis dire, c’est que le mensonge n’a qu’un temps, et souvent très court. Quant aux boîtes que vous avez reçues, elles contenaient tous les papiers quelconques qui ont été trouvés après le décès des sieurs Haumont et Desassises. S’ils ne vous procurent aucun éclaircissement, c’est une preuve que vous avez fait un mauvais choix, et que vous avez employé des voleurs, des ignorants et des imbéciles ; vous jouirez de leurs ouvrages, mais ce sont toutes affaires qui ne me regardent pas. Vous ferez donc bien de ne me rien dire sur ce que