Page:Cultru - Un empereur de Madagascar au XVIIIe siècle - Benyowszky.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

un revenu de 300,000 livres par an. Le poivre deviendrait aussi par la suite un objet capital ;

« 4° Il établirait dans la partie de l’ouest de cette île, à la baie des Volontaires, un second établissement semblable au premier ;

« 5° À la rivière de Bombetok, dans la baie des Volontaires, il entretiendrait un poste militaire pour y introduire les droits d’entrée et de sortie de toutes les marchandises qu’y apportent les Arabes et de toutes les denrées du pays qu’il donnerait en échange ;

« 6° Il défendrait toute traite de fusils… ;

« 7° Il s’associerait avec un chef guerrier du pays pour les opérations de la guerre ; mais il choisirait ce chef parmi ceux qui habitent l’intérieur des terres, afin qu’il ne pût avoir aucune communication avec nos ennemis… ;

« 8° Il ferait des conventions avec les chefs pasteurs et agricoles pour toutes les denrées et productions du pays qui lui seraient nécessaires ;

« 9° Il établirait une tannerie et corroierie pour les cuirs, ainsi qu’une corderie ;

« 10° Il aurait deux ports, l’un à la baie d’Antongil, l’autre à la baie des Volontaires, où les vaisseaux seraient toujours en sûreté ;

« 11° Il y aurait un magasin pour la marine où les vaisseaux trouveraient en tout temps ce dont ils auraient besoin en mâtures, bordages, quilles et autres rechanges, tant en bois qu’en goudron, brai, etc.

« 12° Comme le bois de tek, propre à la construction, est très commun dans l’île, il ferait construire des vaisseaux, il emploierait les gens du pays à la navigation, en formerait d’excellents matelots qui seraient d’une ressource infinie pour recruter les escadres du roi. Pour donner plus de poids à ses promesses, il s’engageait avant deux ans d’expédier pour l’Europe un navire construit à Madagascar, dont la moitié de l’équipage serait composée des habitants de l’île ;

« 13° Il s’occuperait à la recherche des mines de fer et de cuivre