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sur le divorce

d’autres à leur tour, etc. Enfin il nous montre évidemment qu’il seroit impossible de changer la relation la moins essentielle en apparence entre des êtres créés, sans ôter un chaînon à la grande chaîne de l’univers et sans y faire un vide funeste. Mais l’ordre physique est toujours l’emblème de l’ordre moral, dans l’ensemble comme dans les parties ; et l’institution naturelle du mariage d’un seul homme et d’une seule femme nous offre un enchaînement de devoirs, de vertus et de bonheur, qui rappelle le fraisier de M. de Saint-Pierre. Par exemple, le respect filial, la bonne éducation des enfans, la vie patriarcale, l’ordre dans la société, la responsabilité des parens, etc., etc., sont la suite non interrompue des biens qui résultent de l’indissolubilité du mariage ; mais si vous souffrez le divorce, la chaîne se désunit dès le premier pas ; et, pour fortifier cette assertion, rapprochons un moment, sans craindre de nous répéter, le divorce et le respect filial, nous verrons bientôt que l’un détruit l’autre infailliblement.

Le respect filial, ce commencement de tous les devoirs, cette vertu de sentiment qui est à