Aller au contenu

Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 1.djvu/273

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

poids moléculaire 234. Toutefois l’expérience faite dans ces conditions comporte des difficultés et des causes d’erreur.

La vapeur de mercure a été choisie pour la comparaison, parce que la molécule de cette vapeur possède un grand poids moléculaire et qu’elle est, de plus, monoatomique. Or l’émanation, d’après la théorie, doit avoir aussi un poids moléculaire élevé ; il résulte d’ailleurs des expériences sur la nature chimique des émanations, que celles-ci sont probablement des gaz monoatomiques inertes de la famille de l’argon ; on espérait, pour ces deux raisons, pouvoir effectuer plus sûrement la comparaison des deux gaz étudiés.

La diffusion de l’émanation du thorium a été étudiée par M. Rutherford. Aucune des méthodes précédemment décrites ne pouvant s’appliquer au cas considéré, une méthode différente a été adoptée. Voici en quoi consiste cette méthode[1]. Une plaque G couverte d’hydrate de thorium (fig. 53) est placée

Fig. 53.


horizontalement au fond d’un cylindre en laiton P d’une grande hauteur. L’émanation dégagée diffuse vers le haut du cylindre, et l’on peut admettre que sa concentration reste constante dans chaque section de celui-ci. Si Ox est la direction de la diffusion, l’équation qui caractérise celle-ci est la même que dans le cas de la méthode de Lo-

  1. Rutherford, Radioactivity.