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et les courants d’ionisation employés étaient de l’ordre de 10-10 ampère. L’écart moyen observé était en accord avec l’écart calculé.

MM. E. Meyer et E. Regener[1] ont fait des expériences analogues en compensant également l’effet du courant d’ionisation. Dans ces conditions l’électromètre accuse des oscillations autour d’une position moyenne. Ces oscillations sont représentées dans la figure 90. Le temps en minutes est figuré en abscisses, les positions de l’électromètre en ordonnées ;

Fig. 90.


la figure représente seulement les points de renversement du mouvement de l’électromètre, et ces points ont été réunis par des lignes droites ; en réalité le mouvement n’était pas uniforme.

Ces oscillations n’ont pas de signification simple au point de vue théorique. Cependant on peut prévoir que leur amplitude doit varier proportionnellement à la racine carrée du courant, et l’on trouve, en effet, que l’amplitude moyenne des oscillations varie comme quand varie dans le rapport de 1 à 100.

Les oscillations du courant ont été observées avec les rayons et avec les rayons pénétrants.

M. Geiger[2] a essayé de supprimer l’oscillation de l’électromètre en envoyant le même faisceau de rayons du polonium dans

  1. Meyer et Regener, Deutsch. phys. Gesell., 1908.
  2. Geiger, Phil. Mag., 1908.