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connue ; cependant n’est pas le vrai coefficient d’absorption, mais un coefficient complexe, qui dépend du coefficient d’absorption vrai , et du coefficient de réflexion et qui se confond avec le coefficient antérieurement défini (§ 113).

M. Schmidt a tenté de comparer les résultats du calcul aux résultats expérimentaux et a trouvé que la théorie indiquée est susceptible de rendre compte des expériences. Les coefficients et augmentent avec la densité du métal. Pour les métaux denses et pour des écrans de faible épaisseur, on peut prévoir que la loi de décroissance de l’intensité transmise est plus rapide que celle qui correspond à la loi d’absorption exponentielle pour des écrans plus épais ; ainsi l’importance relative de la réflexion dans les premières couches de matière rencontrées se prête à expliquer la baisse initiale relativement rapide du rayonnement transmis par des écrans minces de grande densité.

La valeur du rayonnement secondaire maximum renvoyé par un écran épais a été déterminée par divers observateurs[1]. Les résultats numériques obtenus de différents côtés présentent de grands écarts qui dépendent probablement du dispositif expérimental employé. La quantité est une fonction croissante du poids atomique et manifeste de plus une allure périodique. D’après M. Schmidt les coefficients et déterminés par lui présentent aussi des relations avec la densité et le poids atomique  ; les expressions

et


conservent des valeurs approximativement constantes de sorte que les quantités et (coefficient d’absorption vrai et coefficient de réflexion par unité de masse) sont des fonctions du poids atomique seulement. Connaissant les constantes et on peut calculer les valeurs de et pour toute matière simple. Si l’on admet que les valeurs des coefficients et pour une molécule se déduisent par voie d’addition des valeurs de ces mêmes coefficients pour les atomes composants, on peut de plus calculer la valeur de pour une

  1. Mc. Clelland, Phil. Mag., 1905. — Eve, Phil. Mag., 1904. — Kucera, Ann. d. Phys., 1905. — Righi, Phys. Zeit., 1905. — Schmidt, Jahrbuch d. Rad., 1908.