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d’un écran a été étudiée quantitativement par M. Crowther[1] dans les expériences suivantes. La source radiante était constituée par de l’uranium X qui fournit des rayons homogènes. Les rayons étaient canalisés en faisceaux de faible ouverture en traversant un système de tubes de laiton soudés ensemble ayant 3cm de longueur et 0cm,5 de diamètre (fig. 115). Un système de tubes

Fig. 115.


semblable au premier est placé au-dessus de celui-ci, de manière que les axes des tubes coïncident respectivement ; les deux diaphragmes sont à 0cm,5 de distance. Les rayons qui émanent de la source traversent les diaphragmes et pénètrent dans une chambre d’ionisation, où ils déterminent une ionisation égale à Quand un écran mince est interposé entre les deux diaphragmes, les rayons diffusés sont absorbés par les parois des tubes, et l’ionisation observée se trouve réduite.

La diminution d’intensité ainsi observée est due à la superposition de deux phénomènes : l’absorption dans la lame et la diffusion du faisceau. Quand on fait croître l’épaisseur de l’écran, on constate que le rapport diminue d’abord très vite, puis plus lentement, et la loi de variation tend à devenir la loi d’absorption exponentielle ordinaire caractéristique pour les rayons de l’ura-

  1. Crowther, Proc. Roy. Soc., 1908.