cinq dollars d’entrée, attendaient l’arrivée des deux gladiateurs.
Le gros danois avait été introduit le premier dans la grande cage. Il était huit heures du soir lorsque Harker, Mac Trigger et deux autres hommes apportèrent dans la salle, à l’aide de forts brancards de bois passés en dessous d’elle, la cage où était Kazan.
Le danois, qui clignotait des yeux sous la lumière crue des réflecteurs, en se demandant ce qu’on lui voulait, dressa les oreilles lorsque le chien-loup fut introduit près de lui.
Mais Kazan ne montra pas ses crocs et c’est à peine s’il se raidit sur ses pattes, pendant quelques instants. Ce chien, qu’il ne connaissait pas, lui était indifférent. Le danois ne bondit, ni ne grogna. Kazan non plus ne l’intéressait point.
Il y eut parmi le public un murmure de désappointement. Le gros danois tourna son regard vers les trois cents faces de brutes qui l’entouraient et parut les examiner curieusement, en se dandinant sur ses pattes. Kazan fit de même.
Un rire de dérision se mit à courir sur les lèvres de cette foule étroitement tassée dans la salle, et qui était venue là pour un spectacle de mort. Des cris d’animaux, et des quolibets partirent à l’adresse de Mac Trigger et de Harker, et une clameur grandissante s’éleva, qui réclamait la bataille promise ou le remboursement du prix des places.
La figure de Sandy était pourpre de mortification et de rage. Sur le front de Harker les grosses veines bleues s’enflaient comme des bourrelets, au double de leur grosseur normale.
Le tenancier du bar montra le poing à la foule et hurla :
— Vous êtes bien pressés, tas d’idiots ! Laissez-les prendre contact ! Patience, s’il vous plaît !