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Page:Custine - La Russie en 1839 troisieme edition vol 4, Amyot, 1846.djvu/316

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de quelques réflexions dont je me repentirais ; dire leur fait aux oppresseurs, c’est une charge qu’on s’impose avec une sorte de joie, soutenu qu’on se sent par l’apparence de courage et de générosité qui s’attache à l’accomplissement d’un devoir périlleux, ou tout au moins pénible ; mais contrister la victime, accabler l’opprimé, fût-ce à coups de vérités, c’est une exécution à laquelle ne s’abaissera jamais l’écrivain qui ne veut pas mépriser sa plume.

Voilà pourquoi j’ai renoncé à voir la Pologne.

Ces extraits relatifs aux mesures prises par Catherine II et ses successeurs contre les Grecs unis ne confirment que trop tous les faits que j’ai cités à ce sujet, et toutes les suppositions qu’ils m’ont suggérées.


Extraits des vicissitudes de l’Église catholique des deux rites en Pologne et en Russie, traduits de l’allemand par le comte de Montalembert.

« Il n’y eut pas de cruautés qu’on n’exerçât contre ces malheureux (les Grecs réunis) pour les contraindre à embrasser le schisme ; s’ils refusaient d’abandonner leurs églises, on les frappait à coups de fouet et de knout, jusqu’à ce que, cédant à la douleur, ils consentissent à satisfaire les exigences de leur persécuteur. Ces odieux traitements ne suffisaient point, on les dépouillait de leurs biens, on leur enlevait leurs troupeaux, qui faisaient toute leur fortune ; on alla même quel-