Page:Cuvier - Règne animal 1829 vol I.djvu/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’irritation tant que la portion de nerf restée avec eux conserve le pouvoir d’agir sur eux, et la volonté est évidemment étrangère à ce phénomène.

Le fluide nerveux s’altère par l’irritation musculaire aussi bien que par la sensibilité, et que par le mouvement volontaire, et il a de même besoin d’être rétabli dans sa composition.

Les mouvements de translation nécessaires à la vie végétative sont déterminés par des irritations : les aliments irritent l’intestin, le sang irrite le cœur, etc. Ces mouvements sont tous soustraits à la volonté, et en général (tant que la santé dure), à la connaissance du moi ; les nerfs qui les produisent ont même, dans plusieurs parties, une distribution différente des nerfs affectés aux sensations ou soumis à la volonté, et cette distribution paraît avoir précisément pour objet de les y soustraire.

Les fonctions nerveuses, c’est-à-dire la sensibilité et l’irritabilité musculaire, sont d’autant plus fortes dans chaque point, que leur agent y est plus abondant ; et comme cet agent, ou le fluide nerveux, est produit par une sécrétion, il doit être d’autant plus abondant qu’il y a plus de matière médullaire ou sécrétoire, et que cette matière reçoit plus de sang.

Dans les animaux qui ont une circulation, le sang arrive aux parties par les artères qui le transportent, au moyen de leur irritabilité et de celle du cœur. Si ces artères sont irritées, elles agissent plus