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Page:Cyrano de Bergerac - Œuvres, 1676, volume 1.djvu/123

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connu. Tout ce qui reſpire, intereſſé à la perte des Monſtres, auroit déja tenté mes bonnes grâces par voſtre mort, mais il la neglige comme un coup ſeur, ſçachant que vous aviez en moy ſeul,

Voſtre Partie, Voſtre Juge,
& Voſtre Bourreau.


CONTRE SOUCIDAS.

LETTRE V.


HÉ ! par la mort, Monſieur le Coquin, je trouve que vous eſtes bien impudent de demeurer en vie aprés m’avoir offenſé : Vous qui ne tenez lieu de rien au monde, ou qui n’eſtes plus qu’un clou aux feſſes de la Nature ; Vous qui tomberez ſi bas, ſi je ceſſe de vous ſoûtenir, qu’une Puce en lêchant la terre, ne vous diſtinguera pas du pavé ; Vous enfin ſi ſale & ſi puant, qu’on doute (en vous voyant) ſi voſtre Mère n’a point accouché de vous par le derriere ; encore ſi vous m’euſſiez envoyé demander le temps d’un Peccavi : Mais ſans vous enquêter ſi je trouve bon que vous viviez encore demain, ou que