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Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/14

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VIII. Mais comme leurs objections sont intarissables, nous espérons en dépit de la brièveté du temps qui nous est donné, avec le secours de l’Esprit-Saint, et celui de vos prières, vous mettre sous les yeux quelques preuves irrécusables de la Passion du Christ. Car tout ce qui concerne sa vie et ses actions, a été écrit longtemps d’avance. Tout est clair, rien n’est équivoque, tout est prouvé ; tout est inscrit sur les colonnes prophétiques, non pas sur des tables de pierre que le temps réduit en poudre ; mais tout est gravé du doigt de l’Esprit-Saint d’une manière indélébile.
Lorsque l’Évangile nous parle de Judas (Mt. 27,9) n’en attendez-vous pas la preuve ? Si nous vous disons que le Christ a eu le côté percé d’une lance (Jn. 19, 29-37) ne devez-vous pas vérifier le fait, et voir s’il a été prédit ? On vous a dit que le Christ a été crucifié dans un jardin, (Jn. 19, 41) sur le Golgotha ; ne ‘devez-vous pas comparer nos assertions avec les prophéties ? Qu’on vous parle des trente deniers, (Mt. 26, 45) du vinaigre dont il fut abreuvé, (Jn. 19, 29-30) des voleurs au milieu desquels il consomma son sacrifice, du sépulcre taillé dans le roc où son corps fut déposé, (Mt. 27, 60) ne devez-vous pas recourir au témoignage même des Prophètes ? On vous parle de sa sépulture et de sa résurrection ; la prudence ne vous dit-elle pas de voir par vous-même s’il en est écrit quelque chose et quelque part, et si nos doctrines ont des bases solides et réelles ? Car dans nos discours et nos prédications nous n’employons pas les moyens persuasifs de la sagesse humaine. (1 Co. 2, 4.)