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Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/25

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XVIII. C’est dans la personne d’Adam que sa postérité fut condamnée et maudite. La terre sera maudite dans tes œuvres ; elle te produira des ronces et des épines. (Gen. 3, 17-18.) C’est pour déchirer et anéantir ce funeste arrêt que le Sauveur accepta la couronne d’épines ; c’est pour rendre à la terre sa bénédiction primitive et l’affranchir des malédictions portées contre elle, qu’il prit sa sépulture au sein de la terre.
C’est au moment même que nos pères eurent péché, qu’ils dépouillèrent le figuier de ses feuilles, pour s’en couvrir et cacher leur nudité ; et c’est le figuier qui devint la clôture des miracles du Sauveur ; c’est sur le figuier, qu’il opéra sa dernière œuvre de toute-puissance. Car c’est en allant à Jérusalem, pour y consommer son sacrifice, qu’il maudit le figuier, non pas l’espèce en général, mais celui-là seul qu’il rencontra, en disant : Personne désormais ne mangera de ton fruit. (Mc. 11, 14.) C’est ainsi que fut levée la malédiction. Comme c’était au printemps que nos pères se couvrirent de feuilles de figuier, c’est aussi dans la même saison où l’on ne trouve point de fruits sur cet arbre, que Jésus-Christ passa. Ignorait-il qu’en cette saison le figuier est stérile ? Non certes ; ce ne fut donc pas l’espoir de cueillir des figues, qui l’amena vers cet arbre.
Il cherchait ce qu’il savait ne pas trouver. Mais c’est que, comme dans le figuier, les feuilles seules étaient le signe mystérieux de la malédiction qui pesait sur nous, c’est sur elles seules que tomba celle de Jésus-Christ.
XIX. En abordant ce qui se passa dans le paradis terrestre, j’ai été frappé de la vérité des figures. C’est