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Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/32

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de compter) qu’il fut attaché sur la croix. (Mc. 15, 25.) À la sixième heure (midi) les ténèbres se répandirent sur la terre jusqu’à la neuvième heure (trois heures après midi) puis la lumière reprit son cours. (Mt. 26, 45.) Toutes ces circonstances ont-elles été prévues, prédites, et écrites longtemps d’avance ? Interrogeons les Prophètes : d’abord Zacharie. En ce jour il n’y aura point de lumière, mais du froid, mais de la gelée pendant tout un jour. (Zac. 14, 6.) En effet il faisait froid ; car Pierre se chauffait près d’un brasier. (Jn. 18, 18.) Et ce jour-là sera connu du Seigneur. (Zac. 14, 7.) Quoi ! Est-ce que le Seigneur ne connaît pas les autres jours ? Depuis tant de siècles voilà bien des jours qui se sont écoulés. Mais ce jour de patience que le Seigneur a fait, est un jour qui est connu de lui ; et il ne sera ni jour ni nuit. Quelle énigme le Prophète nous donne-t-il ? Ce jour ne sera ni jour ni nuit ; quel nom lui donnerons-nous ? l’Évangéliste va nous l’expliquer. Ce n’était pas un jour ; car un jour se compose de la présence du soleil sur l’horizon depuis son lever jusqu’à son coucher. Or, depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième (depuis midi jusqu’à trois heures) les ténèbres avaient couvert la terre ; et Dieu a donné aux ténèbres le nom de nuit. C’est pourquoi ce n’était ni un jour, parce qu’il n’était pas complet, ni une nuit, parce que le soleil reprit sa course accoutumée. Circonstance qui n’a pas échappé au Prophète, puisqu’il vous dit : Sur le soir la lumière reparaîtra. (Zac. 14, 7.) Remarquez le ton d’assurance qui règne dans la prophétie, rapprochez-le de ce ton