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Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/38

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voyage, C’est avec vous que je fais celui de l’éternité. Ne m’abandonnez pas sur cette pénible route, souvenez-vous de votre compagnon, je ne dis pas maintenant, mais lorsque vous serez entré en possession de votre royaume. (Ibid.) »
XXXI. Dis-moi, heureux larron, quelle est la puissance qui t’a dessillé les yeux ? Qui est-ce qui t’a appris en ces derniers moments, à porter tes regards vers celui qui, comme toi, meurt sur un infâme gibet, mais qui en dépit de tes crimes, est encore plus couvert de mépris que toi ? O lumière éternelle qui pénètre les ténèbres les plus épaisses ! Heureux pécheur ! Prends con fiance ; tu es exaucé. Ce ne sont pas tes œuvres qui t’ont mérité cette faveur ; mais c’est que tu es en présence du Roi, source de toutes grâces. Le suppliant ne voyait que dans un lointain fort éloigné sa requête accueillie ; mais la grâce fut aussi prompte que la prière avait été ardente : En vérité je te le dis, tu seras aujourd’hui avec moi dans le paradis (Id. 43) « puisqu’aujourd’hui tu as entendu ma voix et que tu n’as pas endurci ton cœur. (Ps. 94, 8.) Je fus prompt dans la sentence que je portai contre Adam, je suis également prompt à te faire grâce. Car je lui avais dit : Au jour même où tu mangeras du fruit de cet arbre, tu mourras certainement. (Gen. 2, 17.) Aujourd’hui tu t’es rendu à ma voix, tu y as été fidèle ; aujourd’hui tu seras sauvé. C’est l’arbre qui donna la mort à ton premier père ; c’est sur l’arbre que tu recouvreras la vie. C’est l’arbre qui expulsa Adam du paradis ; c’est sur l’arbre que tu y seras réintégré. Tu n’as