Aller au contenu

Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

F)}} pag. 24. – Moi, agneau innocent qu’on mène à l’autel, ne l’ai-je pas su ?
S. Cyrille veut qu’on lise οὐχ ἔγνον non cognovi, avec un point d’interrogation qu’on ne trouve ni dans le texte hébreu, ni dans la Vulgate. Ruffin est seul de l’avis de S. Cyrille.
(G). pag. 24. – Venez, jetons du bois sur son pain.
Ruffin a textuellement copié S. Cyrille. Tous les Pères de l’Église se sont généralement accordés à voir dans ce texte de Jérémie, sous le nom de pain, le corps de Jésus-Christ, qu’il devait un jour nous donner en nourriture dans le sacrement de l’Eucharistie. La loi du silence ne permet pas à Cyrille de parler aujourd’hui plus clairement en présence des non-baptisés. Mais dans sa xxii Catéchèse, n. 3, il s’expliquera ouvertement.
Tertullien dit aux Juifs : Dieu a insinué par son Prophète Jérémie que vous diriez un jour : Venez, jetons du bois sur son pain, exterminons-le, etc. Car c’est ce que le Christ nous a révélé en donnant à son corps le nom de pain, nom que le Prophète nous avait d’avance fait connaître sous l’emblème d’une figure. Aoccepit Jesus pdnem, et ait : Accipite et comedite. Hoc est enim corpus meum. (Tertul. Adv. Judæos, cap. x, p. 196. Edit. Paris, 16775, ec alibi.)
(H). pag. 25. – Votre vie (votre Sauveur) sera constamment pendue sous vos yeux, etc.
Jamais prédiction ne fut plus littéralement accomplie. Le Juif dispersé sur le globe, est poursuivi partout à chaque pas par la rencontre de la croix qui le frappe d’épouvante, et il reste dans sa stupide incrédulité.
(Note du Traduct.)
(I). pag. 27. — Nos Pères… lui ont encore attribué un autre motif. L’eau et le sang sortis du côté de Jésus-Christ, sont la figure des deux baptêmes connus sous le nom de baptême du sang et baptême de l’eau ; telle fut l’opinion commune des Pères grecs et latins. Parmi les Grecs consultez Origène (Homil. vir, én Lib. judic.) Chrysostome (Homil. ad Neophytos.) Parmi les Latins, consultez Gennadius (de Eccles. Dogmat. cap. xLt) où il établit le rapport parfait qui existe entre le martyre et le baptême.