Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/110

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la veille serait plus évidente ; les rêves seraient plus importants et plus dramatiques. » Je m’arrête. On voit vers quelles subtilités on serait conduit.

L’article Rêve est plus étendu ; il ne comprend pas moins de cinquante-cinq pages. Moreau (de la Sarthe) commence par expliquer que, sans rien négliger de ce qui a été écrit sur ce sujet, il s’en tiendra surtout à ses observations personnelles ; puis il déclare modestement que, pour aborder cette question difficile, il est indispensable « de joindre aux données les plus positives de la physiologie et de la médecine pratique les aperçus les plus délicats et les spéculations les plus élevées de la psychologie. »

Malgré ce singulier début, dont le développement remplit tout un premier paragraphe, le travail de Moreau (de la Sarthe) est très remarquable. Il résume à merveille l’état de la science à l’époque où il fut écrit. Si les idées qu’il renferme sont en contradiction à peu près constante avec les miennes, l’occasion n’en sera que meilleure pour moi de suivre pas à pas ces théories, afin de montrer combien elles diffèrent de ce que je crois avoir appris par l’observation. Ce sera, d’ailleurs, un moyen de passer sommairement en revue la plupart des points principaux sur lesquels nous devrons plus loin nous arrêter.