Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/114

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

actif. Le tout indépendamment du caractère morbide qui est spécial à cette dernière affection.

ART. 3. COMMENT ET POURQUOI SE FORMENT LES RÊVES ? – Malgré l’intérêt apparent de son titre, ce second paragraphe n’est guère à proprement parler que le développement du précédent.

« Il y a deux conditions pour rêver ; la première, c’est une intelligence déjà développée, un cerveau plus ou moins familiarisé avec la vie des relations ; la deuxième, c’est l’état particulier et accidentel même du sommeil ».

D’après la première de ces deux conditions, « on doit admettre que les animaux ont des rêves : mais non point les idiots ni les fœtus, dans leur premier sommeil ».

Ceci me paraît tant soit peu puéril. Assurément il faut un cerveau familiarisé avec la vie des relations, puisque tout rêve se forme des éléments contenus dans la mémoire ; mais pourquoi les idiots n’auraient-ils aucune mémoire, et quel intérêt y a-t-il à se demander si les fœtus peuvent rêver ?

La seconde proposition a pour résultat d’assimiler aux phénomènes du sommeil ceux de l’hallucination et de l’extase, puisque Moreau (de la Sarthe) considère lui-même comme une sorte de rêves les visions des extatiques et des hallucinés.