Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/115

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« Chez un homme bien portant, pendant le sommeil qui succède à une fatigue modérée, point de rêves ou presque jamais. »

Suivent des distinctions minutieuses et sans utilité, entre le rêve, la rêverie ou la rêvasserie.

« Lorsque l’on s’endort faiblement pendant le jour, debout ou assis, sur un bateau, à cheval, dans une voiture, cette situation n’est pas un véritable sommeil, mais son commencement, son premier degré. C’est une somnolence qui n’engendre que la rêvasserie. »

Si cette somnolence est le commencement, le premier degré du sommeil, de l’avis même de l’auteur, pourquoi ne voit-il pas que cette rêvasserie est aussi le commencement et le premier degré du rêve véritable ?

« C’est », poursuit-il, « le temps des images chimériques, des figures grimaçantes et mobiles, des apparitions fantastiques, des configurations fugitives et transparentes comme des ombres qui se montrent sous toutes les formes, qui se brisent, se divisent et disparaissent avec autant de bizarrerie que de rapidité. »

Cette peinture heureusement esquissée, représente parfaitement la période transitoire durant laquelle les associations et les suppositions d’idées se succèdent si rapidement avec leurs images solidaires, modifiées et multipliées à l’infini par les