Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/117

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ou extérieures), il devient de la somnolence, et l’on rêve. »

ART. 4 et 5. COMMENT LES RÊVES DEVIENNENT-ILS SENSIBLES, ET QUE FAUT-IL ENTENDRE PAR LA CLARTÉ OU LA LUCIDITÉ DES RÊVES ? – L’examen de questions ainsi posées m’offre une occasion que je saisis très volontiers, d’aborder encore quelques points intéressants et controversés du sujet qui nous occupe.

Ce quatrième paragraphe de l’article Rêves, commence par un aveu de l’auteur déjà consigné, à savoir qu’« il est possible de rêver sans s’en douter, témoin les somnambules. »

Dans l’acception ordinaire du mot, telle que l’entend Moreau (de la Sarthe), avoir des rêves c’est donc les sentir, et en conserver de plus l’impression et le souvenir. C’est de là que dépendra, suivant lui, la clarté et la lucidité des songes. D’où l’on arriverait à cette singulière conséquence rétrospective, que le même rêve serait estimé lucide ou non lucide, selon qu’au réveil on parviendrait ou non à se le bien remémorer, ce qui reviendrait, en définitive, à subordonner l’existence même d’un fait au souvenir qu’on en aurait gardé.

Une telle manière d’envisager la question conduit très logiquement le docteur physiologiste à déclarer que les rêves du matin sont plus lucides