Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/123

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est et de ce qu’il éprouve (grâce à l’habitude qu’il en aurait contractée), pouvait alors fixer son attention tout entière sur ces perceptions intimes, d’une exquise sensibilité.

Ici, et surtout dans le paragraphe suivant, Moreau (de la Sarthe) insiste d’ailleurs lui-même sur ce fait, que l’association, soit entre les impressions et les idées, soit entre les idées et certains mouvements organiques, a lieu avec plus de force dans les rêves que dans l’état de veille, l’isolement momentané des impressions extérieures favorisant le percevoir des sensations internes les plus délicates.

Il termine cette section de son travail par une observation dont je suis prêt à reconnaître la justesse, tout en m’expliquant le fait qu’il signale exactement à l’inverse de la manière dont il l’entend.

« Si le sommeil, dit-il, devient alternativement profond et léger, certaines parties d’un rêve s’effacent, tandis que les parties claires et sensibles se présentent avec l’apparence d’un seul rêve au moment du réveil. »

Pour Moreau (de la Sarthe), qui croit à l’absence des rêves durant le sommeil profond, les tableaux les plus clairs et les plus sensibles seront ceux qui auront occupé l’esprit alors que le sommeil devenait plus léger. Pour moi, qui me suis servi d’une comparaison tirée des effets de la lanterne magique, afin d’indiquer au contraire que plus