Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/124

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l’isolement du monde extérieur sera grand, plus les illusions du songe seront vives, j’estimerai que les parties les plus claires et les plus sensibles du rêve seront celles qui auront correspondu aux phases du sommeil le plus complet.

ART. 6. DU CARACTÈRE DES SENSATIONS ET DES IDÉES PENDANT LES RÊVES, ET DES PERCEPTIONS ILLUSOIRES EN PARTICULIER. – L’auteur répète, ce qui n’est contesté par personne, que « l’action des objets extérieurs sur les sens, non plus que les impressions des organes internes, ne sont pas suspendues pendant le sommeil ». Il observe ensuite, ce qui rentre complètement dans mes idées, puisque selon moi toutes les illusions des rêves sont tirées des casiers de la mémoire, que « les impressions éprouvées pendant le sommeil ne peuvent faire naître une sensation actuelle et directe, tandis qu’elles rappellent, avec la plus grande facilité, les sensations antérieures, les idées acquises, les habitudes de pensées ou de mouvement contractées par le dormeur suivant son genre de vie.

« Les impressions qui, sans exciter de véritables sensations, font naître différents rêves sont du reste beaucoup plus vives, plus fortes que dans l’état de veille. Des stimulations, des irritations, qui seraient à peine senties lorsqu’on n’est pas endormi, telles que la piqûre d’un insecte, le plus faible bruit, etc., acquièrent, pendant le sommeil, une