Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/20

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d’exposer mes remarques et mes idées dans l’ordre où l’entraînement de la logique et de la discussion me paraîtra les appeler, de telle sorte que je ne m’imposerai aucune classification rigoureuse, et que je reviendrai sur les mêmes faits chaque fois qu’il y aura lieu de les envisager à un point de vue différent, ou d’en tirer quelque induction nouvelle. Je tâcherai de dire le plus nettement possible ce que j’ai senti, éprouvé, reconnu, ce que des expériences réitérées me font tenir pour certain, ou ce que je crois seulement avoir entrevu.

Enfin, selon les termes d’une comparaison dont j’ai précédemment fait usage, je fournirai ma part de matériaux pour l’édifice à mettre en œuvre, laissant à quelque architecte plus puissant le soin de les compléter et de bâtir.





Le journal de mes rêves et les premiers résultats que j’en obtiens. — Je m’accoutume à me rappeler de mieux en mieux ce que j’ai rêvé, et j’arrive à la conviction qu’il n’est point de sommeil sans rêves. — J’acquiers ensuite l’habitude de savoir, en rêvant, que je rêve, et j’observe dans cet état les opérations de mon esprit.


J’ai dit que j’avais treize ans lorsque je commençai à tenir très régulièrement le journal de mes