Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/204

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2° Ceux qui sont provoqués par des sensations internes.

3° Ceux qui sont provoqués par des causes externes.

Au sujet de l’influence des sensations organiques sur la production des rêves, j’appellerai volontiers l’attention des physiologistes sur ce fait curieux que tantôt la moindre impression externe ou interne introduit immédiatement et évidemment au milieu du rêve un élément nouveau en rapport avec elle, et tantôt quelque bruit très fort passe au contraire sans être entendu ; quelque douleur physique intense demeure engourdie, oubliée durant le sommeil, au point qu’on songe parfois à des choses agréables dans le temps même où cette douleur existe très réellement. Faut-il en conclure que, même durant le sommeil profond, il y a des alternatives de sensibilité physique et d’engourdissement complet, ou bien qu’il est des instants où l’esprit est tellement captivé par l’objet de ses rêves qu’il prête alors bien moins d’attention encore aux avertissements des organes qu’il ne pourrait le faire, dans l’état de veille, sous l’empire même d’une très violente préoccupation ?

Tandis qu’un léger malaise interne, encore inappréciable pendant la veille, influe parfois considérablement sur la nature des songes, ainsi qu’Hippocrate