Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/207

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aucun de nos membres en particulier ; il l’est à la fois contre tous ; il agit en même temps sur tout l’organisme, il semble enserrer la poitrine et les entrailles ; on a parfaitement le sentiment de son énergie, au moment où il nous rend à la vie réelle. La résistance des organes, leur mauvaise volonté à se soumettre font reconnaître, mieux qu’en toute autre circonstance, la dualité psychocorporelle.

Je reviens à l’ouvrage de M. Lemoine, dont l’analyse amène tant de sujets de digressions. Dans un chapitre intitulé : Des facultés de l’âme pendant le sommeil, l’auteur, après avoir déclaré qu’il adoptera la division la plus généralement suivie en sensibilité, intelligence et activité, adopte aussi un mode de subdivisions par paragraphes que je suivrai moi-même très volontiers, chaque question n’ayant qu’à gagner à se voir ainsi nettement détachée. L’écueil sera peut-être ici de revenir sur quelques sujets déjà discutés, et qui reparaîtront encore ; mais tout en suivant l’ordre des paragraphes de M. Lemoine, je ne jugerai pas indispensable de les mentionner tous indistinctement.

Je passe d’abord ce qui est dit de la sensibilité organique, interne et externe. Le sommeil s’attaque particulièrement à la première, tandis que, sous son influence, la seconde parvient quelquefois