Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/262

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cela s’est fait, ce n’était plus elle que je voyais, mais sa cousine, Mme L..., laquelle était assise devant un métier à tapisserie. L’ouvrage auquel elle travaillait représentait une guirlande de fleurs et de fruits admirablement nuancés, que je distinguais parfaitement bien, ainsi que tous les détails de la chambre et du costume de Mme de S..., quand l’idée que je rêvais et que je venais de m’endormir à l’instant me venant tout à coup à l’esprit, j’ai secoué le sommeil par un effort de volonté, et prenant mon crayon, j’ai aussitôt noté ceci comme pouvant me servir à constater de quelle manière un songe commence. Il me semble bien n’avoir pas eu de lacune positive entre les idées que j’ai roulées dans ma tête en m’assoupissant, et ces dernières images si nettes, si complètes que c’était positivement un rêve véritable. La transition de Mme de S... à sa cousine est seulement ce que je ne m’explique pas très bien [1]. »

Quelques mois plus tard :

« Aujourd’hui, j’ai eu la vive satisfaction de saisir bien positivement mon rêve dans son entier, depuis la dernière pensée que j’avais eue étant encore

  1. Je donne ces extraits tels qu’ils ont été rédigés à l’époque où je les écrivis. Je ne trouve aujourd’hui rien de surprenant à ce que l’association très-naturelle des idées m’ait fait passer de l’image de Mme de S…. à celle de sa cousine.