Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/278

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mais dont il est important de se souvenir ici.

A l’état de veille, vous êtes toujours maître de fixer un instant votre pensée sur un objet quelconque, bien qu’il ne soit pas devant vos yeux ; quant au résultat de cet acte d’attention et de volonté, il ne peut aller au-delà d’une conception Pure et simple, les hallucinés et les extatiques ayant seuls le privilège d’apercevoir, tout éveillés, les objets dont leur esprit est occupé.

Mais, si le même pouvoir de diriger volontairement notre pensée sur un sujet donné nous appartient également en songe, alors que nous en ferons usage, qu’adviendra-t-il ? Que le rêve étant la représentation aux yeux de l’esprit de ce qui occupe votre pensée, ainsi que tant de fois nous l’avons dit, vous verrez apparaître aussitôt l’image de ce à quoi vous aurez volontairement pensé, et, par conséquent, rêvé ; en d’autres termes, que vous aurez rêvé à ce que vous aurez voulu.

Ces principes sont, je crois, très clairs. Prouvons que des actes bien caractérisés de volonté et d’attention se rencontrent dans beaucoup de rêves ; prouvons qu’il est possible, en rêve, de diriger ses pensées ; n’aurons-nous pas prouvé qu’il est possible de diriger ses rêves à volonté ?

Je songe que mon père est malade et que je suis appelé près de lui ; je cherche à lire sur le visage