Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/304

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être qu’un rêve et que, très certainement, j’étais endormi. En ce moment j’entendis sonner cinq heures ; je comptai les cinq coups. Ce fut pour moi la preuve que j’étais bien à Paris, où j’habite à côté d’une église dont l’horloge se fait entendre assez bruyamment. J’en conclus aussi que j’avais encore une heure à dormir, et, sans laisser mon esprit s’appesantir sur un ordre d’idées qui pouvait amener le réveil, je concentrai, au contraire, toute mon attention sur les images que mon imagination avait évoquées ; je m’identifiai à la situation qu’elle m’avait faite ; je me promenai au soleil avec l’ami qui était mon hôte, en un mot, je poursuivis tranquillement mon rêve. »

Autre exemple :

« Je subis la lourde influence d’une série de ces songes pénibles, durant lesquels on croit étouffer ou se trouver, du moins, dans des positions extrêmement désagréables. Mais j’ai le sentiment que je rêve, et sachant la difficulté que j’éprouve à me rendormir, je voudrais changer mon rêve sans me réveiller. Je tente plusieurs des moyens que j’ai indiqués pour arriver à ce résultat. Ils demeurent sans effet : les illusions douloureuses reviennent toujours. Je remarque alors que ma joue gauche me semble plus chaude que ma joue droite. J’en tire la conséquence que je suis très probablement couché sur le côté gauche, et que,