Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/410

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telle que nous l’avions peinte, avait quelque ressemblance avec Mlle X... De là, cette association d’idées qui me fait songer à Mlle X..., et qui me conduit tout naturellement au foyer du Théâtre-Français. Comment songer aux Français sans qu’Augustine Brohan ne se présente à la pensée ? Je pense donc à cette éminente artiste ; je l’aperçois aussitôt, et c’est elle qui devient ainsi l’apparente interprète de mes propres idées. Or, ces idées, quelle route vont-elles prendre ? L’idée de Pygmalion, déjà suscitée, entraîne à son tour des réminiscences de ce trop fameux roman de Fénelon qui m’a fourni matière à plus d’un thème latin dans mon enfance. Astarbé, Télémaque, Adraste me reviennent alors à la mémoire, et, grâce aux idées secondaires dont j’ai exposé plus haut le mécanisme, j’en fais des personnages de tragédie, dont je distribue aussitôt les rôles entre les sociétaires du théâtre où je me figure être transporté. De la statue de Pygmalion il n’en est déjà plus question, parce que l’épisode du roman-poème auquel je me suis reporté n’en fait point mention ; mais il y est parlé de cette Astarbé, maîtresse de Pygmalion, excessivement belle. Mlle X... sera donc Astarbé, tout en demeurant l’identification de l’idée-image qu’un grain d’iris a provoquée, qui est à la fois l’origine et le fond du rêve, qui s’est détachée pour ainsi dire de la toile où nous l’avions peinte,