Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/421

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de l’influence qu’exercent les caractères de l’écriture et les sons de la parole sur le mouvement des idées ; mais je n’ai pas l’intention d’aller si loin. Que ce soit la ressemblance des signes graphiques, ou que ce soit celle des consonances verbales qui frappe l’esprit et favorise l’association, je n’envisage ici qu’un phénomène de la famille de ceux que j’analyse, et je suis d’accord avec M. Maury pour constater que bien souvent nos rêves lui doivent une partie de leurs rapides modifications.

« Je songe à une comète ; la locution comète chevelue me revient en mémoire, et je vois une étoile avec de véritables cheveux. »

« On appelle devant moi une femme de chambre qui se nomme Rosalie. Mon esprit met en action un affreux et détestable calembour. Je vois, en rêve, un lit à baldaquin dont les rideaux et la courtepointe sont semés de rosés. »

« J’admire un manuscrit d’une écriture superbe. Je me dis qu’il est d’une belle main, et quelque extravagant que cela puisse être, je rêve que les caractères en sont tracés sur une belle main coupée et reliée. »

« Je me crois aux Tuileries. J’aperçois une délicieuse jeune fille vers qui je me sens entraîné avec cet emportement qui est le propre des songes, et chez laquelle je rencontre une conformité de