Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/429

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il sera sous-entendu que je livre cette relation comme une photographie aux investigations de tout chercheur.

Sur les visions du premier sommeil, que l’on a nommées hallucinations hypnagogiques. — C’est un fait constaté, je crois, que les premières illusions du rêve sont presque toujours des hallucinations de la vue. À peine certaines personnes ont-elles fermé les yeux pour s’endormir, qu’elles aperçoivent comme un fourmillement d’images capricieuses qui sont l’avant-garde des visions mieux formées, et qui annoncent ainsi l’approche du sommeil. Tantôt, ces hallucinations représentent des objets déterminés, quelque fantasques et défigurés qu’ils puissent être ; tantôt, ce ne sont que de petites roues lumineuses, de petits soleils qui tournent rapidement sur eux-mêmes, de petites bulles de couleurs variées qui montent et descendent, ou bien de légers fils d’or, d’argent, de pourpre, de vert émeraude, qui semblent se croiser ou s’enrouler symétriquement de mille manières avec un frémissement continuel, formant une infinité de petits cercles, de petits losanges et d’autres petites figures régulières, assez semblables à ces fines arabesques qui ornent les fonds des tableaux byzantins.

Celles de ces visions qui nous montrent des objets bien déterminés rentrent à mes yeux dans la