Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/434

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ne se brise, s’il tombe sur une surface dure. Craindre une chose c’est en avoir la pensée ; avoir la pensée d’une chose, en songe, c’est en avoir aussitôt la vision. Je rêve donc que cette singulière balle, venant à frapper le marbre du foyer, a rejailli en plusieurs pièces. Je cherche les fragments pour les réunir. J’aperçois, au coin de la cheminée, un assez gros bâton de couleur grise. Pourtant ma cire était violette, me disais-je, en me baissant pour le ramasser. Un tiers se charge de me répondre. On sait que c’est la forme sous laquelle se manifestent le plus souvent, en rêve, nos propres réflexions. Il me fait remarquer que je ramasse une bûche et non pas un morceau de cire à cacheter. En ce moment, la conscience me vient d’être le jouet d’un songe ridicule. Je fais alors la réflexion que j’ai pu passer de l’idée du bâton de cire à celle de cette bûche, soit par une abstraction de forme ou de mots, soit par une association de souvenirs très naturelle entre le coin d’une cheminée et ce morceau de bois à brûler. »

« Je rêve que je me promène avec un de mes amis, que j’appellerai Maurice. Un commissionnaire, qui arrive par-derrière et qui porte un costume complet de velours bleu, le salue de sa casquette en lui présentant une lettre. Je dis à Maurice : « Retourne-toi donc ; un commissionnaire