Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/433

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au sommeil complet. Je croyais voir un château de style Louis XV, illuminé par un brillant soleil. Tout à coup, l’image d’un autre château très différent s’abaissa, sans la cacher, devant la première. Cette seconde image semblait peinte sur une gaze transparente, que l’on aurait fait danser entre le château Louis XV et mon regard. Elle se releva et redescendit ainsi plusieurs fois de suite, offrant aux yeux de mon esprit le spectacle simultané de deux images superposées, l’une fixe et d’apparence solide, l’autre mobile et diaphane. Cela dura quelques secondes, et le tout disparut. »

Nouveaux exemples de la façon dont les idées s’enchaînent, et dont les images se fondent, se transforment, ou se substituent les unes aux autres, d’après les principes précédemment exposés. — « Je crois jouer avec une petite balle très élastique, recouverte d’une enveloppe de cuir divisée par quartiers de différentes couleurs. L’un de ces quartiers est d’une nuance violette, qui me rappelle celle d’un bâton de cire à cacheter dont je fais usage. L’image de ce nouvel objet remplace aussitôt la balle ; mais comme l’idée première, celle déjouer à la balle, persiste, c’est maintenant le bâton de cire à cacheter qui rebondit vivement sur le tapis, sans se casser. L’idée d’un bâton de cire à cacheter ne peut manquer cependant d’entraîner celle d’un objet fragile. Je crains qu’il