Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/484

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pour arriver à se rendre maître des illusions de son sommeil :

1° Posséder en dormant la conscience de son sommeil, habitude qui s’acquiert assez promptement par le seul fait de tenir un journal de ses rêves ;

2° Associer certains souvenirs au rappel de certaines perceptions sensoriales, de manière que le retour de ces sensations, ménagé pendant le sommeil, introduise au milieu de nos songes les idées-images que nous en avons rendues solidaires ;

3° Ces idées-images contribuant dès lors à former les tableaux de nos rêves, employer la volonté (qui ne fera jamais défaut quand on saura bien que l’on rêve), pour en guider le développement selon l’application du principe que penser à une chose, c’est y rêver.

Une odeur, une saveur, un contact, un motif musical ont évoqué le souvenir imagé d’une personne ou d’un site. J’ai le sentiment que je rêve, je dirige le mouvement de mes idées sur une route que moi-même je lui ai tracée. Je rêve donc, comme je veux, à ce que j’ai voulu.

La conduite des rêves et la fabrication de la poudre sont des choses qui ne semblent guère de nature à être mises en parallèle. Je n’ai point surtout la prétention d’assimiler les mérites de leur invention respective. Je dirai toutefois qu’il en est un peu des trois éléments psycho-physiologiques