Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/84

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« Lorsque nous sommes éveillés, nous exerçons notre volition (volonté), en comparant les apparences présentes avec celles que nous avons précédemment observées, et nous corrigeons ainsi les erreurs d’un sens par la connaissance générale de la nature que nous avons acquise au moyen de l’analogie intuitive, au lieu que, dans les rêves, la puissance de la volition étant suspendue, nous ne pouvons nous rappeler ni comparer nos idées présentes avec nos connaissances acquises, ce qui fait que nous sommes incapables d ’y découvrir des absurdités. C’est par ce criterium que nous distinguons le sommeil de la veille, et que nous pouvons nous ressouvenir volontairement des idées que nous avons eues pendant le sommeil, lorsque nous sommes éveillés ; mais quand nous dormons, nous ne pouvons volontairement nous ressouvenir de celles que nous avons eues en veillant [1]. »

Tout ceci est basé sur cette donnée, qui paraît incontestable à l’auteur, à savoir « que nous attachons foi toujours aux visions de notre imagination pendant le sommeil ».

Ce n’est point l’avis de Dugald-Stewart ; ce ne sera pas non plus, je pense, celui de plus d’un lecteur qui se souviendra certainement de s’être

  1. Darwin, Zoonomy of sleep.